SOURCE DE LIENS

Exposition collective

Le 8, 9 et 10 décembre 2023
Lors de la Nuit des Arts à Roubaix

Avec Ghyzlène Boukaïla, Roberto Calopietro, Elodie Derache, Wilfried Dsainbayonne, Léo Sudre, duo Oran, Julie Gaubert, Mercedes Klausner, Malik Mara, Lucie Marchand, Thomas Moesl, Paul Ralu et Victor Villafagne.

À l’occasion de la prochaine Nuit des Arts de Roubaix et de la fin de la saison, l’Espace Croisé présente l’exposition collective Source de liens au cœur d’une déambulation dans l’ancien monastère des Clarisses. Celle-ci met en lumière les liens tissés avec le centre d’art et ses écosystèmes artistiques formés dans les espaces historiques du Monastère. Treize artistes – Ghyzlène Boukaïla, Roberto Calopietro, Elodie Derache, Wilfried Dsainbayonne, Léo Sudre, duo Oran, Julie Gaubert, Mercedes Klausner, Malik Mara, Lucie Marchand, Thomas Moesl, Paul Ralu et Victor Villafagne – présentent leur travail, fruit de partages d’ateliers, de résidences et de conversations tout au long de l’année 2023. Source de liens met en évidence la dimension relationnelle de la création artistique, ainsi que la volonté d’engagement et d’accompagnement du Centre d’Art auprès des artistes. Ce parcours d’exposition rend compte de la complexité des processus artistiques, souvent issus d’efforts collectifs, envisageant la collaboration comme une forme de résistance.


Source de liens

De la collaboration vibrante Les cents plaids du duo Oran avec les habitants.es du quartier de l’Épeule, à l’exploration sonore de Victor Villafagne et Thomas Moesl dans la chapelle, chaque recoin du monastère devient territoire d’expérimentation artistique. Sous une alcôve, à la recherche des sources du lien, la pièce sonore et poétique de Paul Ralu nous fait penser l’écoute comme un outil d’exploration de notre rapport aux territoires. A côté, l’œuvre Mutations d’Elodie Derache s’épanouit au plafond du cloître, tissant une narration sensorielle à travers des entrelacs de viscères moelleux. 

A l’étage, le travail de Wilfried Dsainbayonne, Léo Sudre et Julie Gaubert se découvre, là où les bouées et les gilets de sauvetage ne flottent plus. Coulés en béton, en fonte, ils deviennent des artefacts évoquant les traversées migratoires et les naufrages. Sous la lumière chaude du couloir, une centaine de briquets en cire d’abeille alignés au sol sont éclairés. Cette pièce sensible de Julie Gaubert rend hommage aux victimes de violences policières en France. Ces objets modélisés, coulés, sont à la fois fragiles, susceptibles de s’effriter, de fondre et disparaître mais aussi imposants par leur présence ou leur accumulation. Ils portent des récits longtemps tus, exposant leur vulnérabilité. 

D’autres narrations (in)tangibles prennent forme à travers le travail de Roberto Calopietro et Lucie Marchand, par le biais de la matière, du corps et de la musique. Dans l’ancien gymnase, un paysage post-apocalyptique se déploie. Le lustre familial de Wilfried Desbayonne est transformé par l’artiste en un objet – un corps de tentacules émergeant littéralement du mur. Les lueurs rougeoyantes des calebasses de cet être se reflètent sur le sol vert légèrement brillant du gymnase. Tout comme les teintes rouge et bleue du film #31# (Unknown calling) de Ghyzlène Boukaila. Ce court métrage, tourné à Oran en Algérie, raconte l’histoire d’un individu dévoilant son identité à travers une performance de musique RAÏ. Derrière un rideau suspendu, un paysage de ruines esquissé par Mercedes Klausner surgit des cendres de territoires incendiés en Argentine et en France. Entre ces vestiges, les coraux aux teintes du gymnase délabré de Malik Mara prennent vie, s’intégrant dans ce tableau étrange de décombres et de récits intimes. 

 

Curation
Marie de Ganay

Production
Espace Croisé, centre d’art contemporain

Équipe technique
Valery Fino, Marina Sallé

Horaires d’ouverture
Vendredi 8 décembre : 14h-18h
Samedi 9 décembre : 14h-23h (vernissage à 18h)
Dimanche 10 décembre : 14h-18h